Aujourd’hui, dans ma chronique hebdomadaire, je vais jouer au petit critique d’art !
(c’est tellement plus facile que de jouer à l’artiste…)
Je vais m’attaquer à un monument dans la bande dessinée, j’ai nommé Astérix !
Rassurez-moi, vous connaissez tous Astérix !
(pour ceux qui ignoraient tout de son existence (on sait jamais, si vous êtes tombé dans le coma en 1958 et que vous venez de vous réveiller), voici quelques liens utiles :
http://www.asterix.com/
et
http://www.goscinny.net/
Une fois que vous serez incollables sur le sujet, revenez finir de lire ma chronique !)
Astérix est, avec Tintin, le plus gros succès éditorial du 9è art !
(pour ceux qui ignorerait ce qu’est le 9è art, sachez que ce n’est pas le macramé… )
Et ce succès phénoménal, j’y ai contribué !
Parfaitement, j’ai acheté tous les albums et je vous préviens tout de suite : je suis un fan absolu de cette série !
… enfin, j’étais !
Comme beaucoup d’aficionados du petit Gaulois, je porte aux nues les 24 premiers albums !
Goscinny en était le scénariste et c’était tout bonnement exceptionnel !
Goscinny était un conteur hors pair !
Goscinny maniait l’humour et les jeux de mots comme personne !
Goscinny était le Maître du Gag (sauf le dernier : mourir d’une crise cardiaque en faisant des tests d’effort chez son cardiologue… digne d’une Idée Noire de Franquin, ça !)
Uderzo, le dessinateur (un virtuose du dessin, il faut le souligner), s’est alors décidé à continuer l’aventure tout seul !
Jusqu’en 2005, il a produit 9 albums.
C’est difficile, de passer après Goscinny…
Sur ces 9 albums, il y en a de très bons, comme le « Grand Fossé » ou « Astérix chez Rahazade » (à mon humble avis, bien sûr…) !
Il y en a des « potables » et des franchement « pas terrible » !
Et puis, il y a eu le dernier album…
Comment vous définir ce dernier opus d’Astérix sans sombrer dans la vulgarité la plus sommaire ?
Ah ! J’ai trouvé : c’était navrant !
En gros, le scénario est le suivant : des Télétubbies venus de l’espace débarquent en soucoupe volante (une sphère, pour être exact) dans le village des irréductibles Gaulois !!!
Vraiment navrant…
Après lecture, j’ai rangé cette BD dans ma bibliothèque à défaut de la poubelle (et ce uniquement par respect de l’objet que représente pour moi un livre).
Ensuite le temps a coulé, et je ne pensais plus à cette fâcheuse histoire…
Puis, il y a quelques mois, je retombe sur trois pages intitulées « Astérix tel que vous ne l’avez jamais vu… ».
Ce récit est un bijou d’humour et d’autodérision !
En 1969, Goscinny et Uderzo s’étaient auto-parodiés en infligeant à leur héros un traitement graphique et humoristique complètement décalé !
On y retrouve un Astérix version Snoopy, un Obélix version psychédélique mais surtout…
Ça :
Albert Udezo devrait relire ses anciens travaux, de temps en temps…
On aurait ainsi évité de voir Astérix tel qu’on n’aurait jamais dû le voir !
Mais le pire reste (peut-être) encore à venir…
Car cette année, le plus célèbre des Gaulois fête ses 50 ans d’existence et pour marquer le coup, Uderzo a décidé de sortir un nouvel album !
Ca sera quoi, cette fois ?
Après Astérix et les Extra-terrestres, Astérix au Vietnam ???
PS : cette chronique est véridique à 100% et rassurez-vous, Monsieur Uderzo, quoique j’en dise, j’achèterai votre album en octobre !