Je sais ce que vous vous dites : une chronique du lundi, mais c’est quoi ce bordel ?
Rassurez-vous, c’est exceptionnel !
Je dois absolument vous raconter les évènements de ce week-end et vu que ces derniers ont des répercussions sur le reste de la semaine, je ne peux attendre vendredi pour les relater.
D’où la création d’une rubrique du lundi !
Mais là où ça se complique, c’est qu’elle paraît le mardi parce que je n’ai pas eu le temps de l’écrire lundi, mais vu qu’elle narre mes turpitudes du week-end, je l’appelle logiquement « la chronique du lundi » car chronologiquement parlant, le lundi se trouve juste après le week-end !
C’est plus clair comme ça, non ?
Bon, alors oubliez ce paragraphe !
Ce week-end fut apocalyptique !
Ce fut le genre de week-end à côté duquel, « Massacre à la tronçonneuse » ressemble plus à un remake de « Babar et les petits choristes dans la prairie » !
Mathieu, mon fiston, prétextant l’improbable excuse d’une grippe carabinée, nous empêcha de dormir plus d’une heure et demie d’affilée ! A tel point qu’au moment où j’écris ces quelques lignes, j’ai plus la tronche de Boris Karloff que celle de Brad Pitt !
Notez que même en dormant 22 heures de suite, je ne ressemble pas à Brad, alors passons sur cette comparaison…
Moi, tout de suite, j’ai flairé l’embrouille !
Il y avait un plan foireux là-derrière !
Mathieu était en train de se venger de quelque chose en nous privant de sommeil !
Mais je n’arrivais à deviner ce qui provoquait son ire !
Lorsque je fis part de mes soupçons à ma tendre épouse, cette dernière me traita de père indigne, de sale merde et de raclure de bidet !
Je ravalai ma fierté et attendit patiemment l’instant où je pourrais me retrouver seul à seul avec mon fils afin qu’on s’explique d’homme à homme !
Le temps propice à la confrontation arriva. Ma femme dut s’absenter une bonne demi-heure à la buanderie (c’est ça qui est assez pratique avec les femmes, c’est qu’elles finissent toujours par aller faire la lessive un moment donné…).
Je me retrouvai donc enfin en tête à tête avec Mathieu et, en le fixant fermement du regard, lui demandai ce qu’on lui avait fait, bordel de merde, pour qu’il nous casse les couilles de la sorte !
Un sourire calme mais narquois irradia son visage et une lueur sadique illumina sa rétine gauche. Il m’agrippa par la main et m’entraîna à mon bureau. Il m’ordonna de l’assoire sur ma chaise et désigna, consterné, le scénario du conte de Noël que je concocte pour tous les fans de mon blog.
Et il eu cette phrase terrible :
Et il ajouta que si je décidais malgré son avis défavorable de publier, je cite, cette « merde », il me pourrirait mes nuits des 20 prochaines années !
Le sommeil (surtout le mien) étant trop précieux pour qu’il soit pris en otage par un gosse de 18 mois (surtout le mien, également), je décidai de baster et de jeter à la poubelle un scénario pourtant si prometteur.
C’est pourquoi il n’y aura pas de conte de Noël comme promis !
Mais rassurez-vous, je vous mijote autre chose, mais dans la plus grande discrétion, ce coup-ci ! D’ailleurs, les scénarios sont soigneusement rangés dans un coffre d’une banque aux Bahamas dont moi seul ai le code !
Mais Mathieu doit se douter de quelque chose vu qu’il continue de nous empêcher de dormir !
Ou alors, c’est qu’il est vraiment malade…
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