Salut à vous, amis internautes !
Une fois encore, je suis en retard pour ma rubrique du vendredi, tant est si bien que j’hésite à la rebaptiser « La rubrique du jour où elle paraît » !
Mais ce coup-ci, j’ai une excuse valable, une vraie, signée par les plus hautes instances de notre pays : j’étais mobilisé par la Protection Civile !
La Protection Civile, quelle noble institution que voilà !
Elle permet aux glands réfractaires à l’armée de remplir ses devoirs patriotiques sans avoir à faire les cons avec des fusils, ni à se lever tôt, ni à se faire aboyer dessus par des officiers mouilleurs et âgés de moins de 23 ans !
L’imagerie populaire veut même que la PC soit un repaire d’alcooliques où l’on passerait ses journées de services à picoler au frais du contribuable.
Hélas, cet état de fait était avéré il y a 15 ans en arrière !
Aujourd’hui, c’est tolérance « Zéro » pour l’alcool !
On est donc toujours aussi inefficace, mais à jeun !
Donc jeudi soir dernier, le caporal Delaloye de la section Suivi (votre serviteur) est convoqué à 19h30 au poste de commandement.
« Va bien ! » me dis-je, à cette heure-ci, c’est sûrement pour le souper de compagnie !
Tu parles ! J’ai eu droit au pire cours de ma vie :
Exercice de nuit de recherche de personnes disparues dans des décombres !
Philosophe, je me dis que bon, pourquoi pas, ça change un peu de faire autre chose.
Le hic, c’est que mes collègues d’exercice appartenaient aux troupes d’élite de la PC !
Le GIGN du sauvetage !
Ces mecs sont le garant de notre sécurité en cas de catastrophes et ils se la jouent « cow-boys » graves (enfin pas tous…) !
Du coup on s’est retrouvé à attaquer les décombres à grand renfort de marteaux-piqueurs, vérins hydrauliques et autres outils de chantier !
Ne manquait que la dynamite !
Mes comparses n’ont pas mis long à remarquer mon incapacité crasse à tout ce qui ressemble de près ou de loin à des travaux manuels !
J’ai bien tenté de leur expliquer que je n’avais rien à foutre là, qu’il y avait du avoir une erreur de casting, que mon job habituel au sein de la PC se résumait à rédiger, imprimer et afficher le menu du jour à la cantine !
Manque de bol pour moi, le chef de groupe était un petit nerveux qui s’y croyait et il m’a cassé les couilles comme pas permis !
Il m’a aussitôt désigné un poste à la hauteur de mes compétences et c’est comme ça que j’ai passé ma nuit du jeudi au vendredi à surveiller la génératrice !
A 3h30 du matin, lorsque j’ai pu rentrer chez moi, sourd et intoxiqué par les gaz d’échappement, je me délectais de pouvoir pioncer tout le vendredi !
C’était mal connaître mon fiston qui, n’ayant aucun respect pour les héros qui sacrifient leur nuit à la patrie, me réveilla à 6h00 du matin !
Je vous promets que je ferai tout pour qu’il fasse son armée, histoire que ça lui fasse les pieds !
PS : pour une fois, 100% de cette chronique est authentique !